Un enfant disparaît

Date de sortie : 2005

Editeur : Mercure de France



Cette nouvelle, souvent étudiée dans des classes de collège ou de lycée, a fait l'objet d'une première parution dans le journal Le Monde, en juillet 2003.
Elle a été montée au théâtre pour le jeune public par le théâtre Pom, mise en scène par Catherine Le Moullec (création à Nantes, oct-nov 2007)
pour en savoir plus sur la pièce

Extraits de Presse

Pour la série d'été du Monde, l'année du centenaire de Georges Simenon, le défi était de broder une histoire où serait cité le nom de Maigret. "Bof" c'est dit Marie Nimier, qui a biaisé, préféré des corps vivants aux fantômes et parle d'un certain Fontaine, qui, de Maigret, n'était que son pseudo. Elle voulait s'ancrer dans le réel, être de sa génération. Elle évoque Jean Richard et Bruno Cremer, en pied de nez, mais le père de son héroïne a "un faux air de Richard Anconina" et la narratrice a "le genre Bernadette Lafont". "Un enfant disparaît" est d'abord parti d'un lieu. Une ville nouvelle, loin des clichés, (...) sans que le site soit diabolisé (ni pègres ni drogues). C'est une ville pleine d'enfants, déjà vieillissante bien qu'âgée de 30 ans. Trop vite construite, déjà en mal de rénovation. Magali, l'héroïne, est une gamine qui, parallèlement, a grandi trop vite. Elle disparaît, on la cherche, mais ce n'est pas un drame que tisse Marie Nimier. Plutôt l'histoire d'un apprentissage, sur fond d'absence. De même qu'un train peut en cacher un autre, une disparition peut en cacher une autre. Il y a un vide, dans la vie de Magali, mais c'est celui de la mère. Dans "Anatomie d'un choeur", Marie Nimier se jouait des mots comme on joue avec le feu : entre "chanter" et "faire chanter", irruption d'un danger. Ici, c'est "cuisiner" qu'elle conjugue à tous les sens du terme. le commissaire de police n'a pas les mêmes recettes que le cuistot de l'école. C'est à la dame de la cantine que Marie Nimier a confié le soin de témoigner sur l'évaporation de Magali. Le texte est truffé d'allusions à ce qui se mitonne, s'absorbe et se rumine. (...) La petite a des seins pamplemousses qui mettent les garçons en appétit. L'un de ses copains s'affaisse "comme un soufflet trop cuit". "Un enfant disparaît" est un texte gourmand.Jean-Luc Douin in Le Monde